Depuis mardi 20 novembre 2018 et pendant toute la durée des travaux, le portail Vasarely (créé en 1966 par V. Vasarely) est mis de côté par l’Université. Mais pas d’inquiétude, ce symbole de l’Université Paul Valéry sera réintégré et mis en valeur sur la nouvelle entrée du campus.
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Voici ce qu’écrit à propos de ce portail Yvon Comte (CRMH, DRAC Languedoc Roussillon)
Après s’être intéressé dès 1929 au courant du Bauhaus ainsi qu’au Muhëly de Budapest, Vasarely se rapproche du constructivisme. Réfugié à Paris en 1930, il entame une carrière de graphiste publicitaire. Durant sa période graphique, le répertoire de base du cinétisme abstrait est posé, associant les jeux d’ombre et de lumière avec ceux de la perspective et des déformations optiques. En 1940, son œuvre Zebra en fait le père de l’Op’art (art optique), art abstrait qui lui est propre, utilisant un vocabulaire restreint de couleurs et de formes.
Le portail de la faculté des Lettres et Sciences humaines de Montpellier est le résultat d’une longue maturation de ses expériences, nourries par ailleurs de l’usage d’éléments préfabriqués issus de procédés industriels, permettant la création monumentale. On y lit sa volonté de suggérer en trompe-l’œil un relief mouvant, tantôt concave, tantôt convexe, provoquant la participation du spectateur qui imagine jusqu’au gonflement induit par la déformation des lignes, créant des images qui s’échappent du plan pour suggérer des volumes. Il s’agit d’une longue structure pivotante en tubulure métallique à effet cinétique reprenant le thème du sir-ris, présent de façon récurrente dans de nombreuses œuvres de l’artiste (ce nom fait référence à la brillante Sirius, chère à Vasarely pour son symbolisme d’étoile double). Ce motif associe aux cercles des croix et des losanges dans une distorsion des lignes et des ombres créant une illusion d’optique. Traités sur un plan en 2 D, les cercles apparaissent bombés et sont perçus comme tridimensionnels selon le mouvement du spectateur et les jeux d’éclairage. Cet effet est donné ici par des barreaux métalliques tordus, plus ou moins rapprochés, avec une courbure plus ou moins accentuée. Il faut noter le remarquable travail du ferronnier qui a concrétisé la vision de Vasarely.